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Retour de Coupe d’Afrique avec Elias Coulibaly

Pendant que plusieurs joueurs de l’effectif professionnel disputaient leurs tournées d’été, notre espoir Elias Coulibaly découvrait la Coupe d’Afrique des Nations avec les Éléphants de Côte d’Ivoire.

Les matchs internationaux de la France, de l’Argentine, des Fidji, de la Géorgie et du Canada ont meublé nos dernières semaines durant les vacances de nos joueurs. Si ces matchs revêtaient un caractère de test-match ou de première sélection pour certains, ils ne permettaient pas de se qualifier ou de remporter une compétiton. Hors mis le Canada, les autres équipes dans lesquelles jouent nos Stadistes sont déjà qualifiées pour la prochaine Coupe du Monde de Rugby en 2023.

Alors que la tournée des Lions britanniques semble faire l’actualité rugbystique sur le continent africain, les autres nations africaines tentent en revanche de décrocher leur place dans la poule A aux côtés du XV de France ou des All Blacks pour la prochaine Coupe du Monde. Parmi elles, la sélection de Côte d’Ivoire dans laquelle évolue notre joueur espoir Elias Coulibaly.

Revenu de sélection pour préparer la saison avec les U21 de Boris Bouhraoua, le jeune pilier désormais international nous raconte son expérience au sein des Éléphants avec notamment la victoire contre la Namibie.

De notre côté, on avait tout à jouer et rien à perdre

Quel a été le programme de ton voyage et de l’équipe de Côte d’Ivoire ?

E.C : Je suis parti pendant 24 jours avec la sélection. Ça a commencé quand j’ai été appelé par le sélectionneur de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire Edgar Babou à rejoindre l’équipe en vue de la phase de poule de la Coupe d’Afrique des Nations. Après un premier rassemblement à Capbreton, nous avons rejoint la Côte d’Ivoire le samedi 19 juin. D’abord éloignés du bruit d’Abidjan, nous avons été un premier groupe de 31 joueurs à suivre un programme d’entraînement de deux semaines loin de la capitale. Deux semaines d’entraînement chargées avec deux séances par jour et beaucoup de préparation physique. Je me suis retrouvé avec plusieurs joueurs évoluant en France, certains anciens joueurs professionnels, des joueurs de Top 14, Pro D2, de Nationale et quelques joueurs évoluant en Côte d’Ivoire.

À l’approche de la compétition, nous nous sommes rapprochés d’Abidjan et avons plus bossé sur l’aspect rugby avec l’apprentissage des combinaisons et différents mouvements. En vue des deux confrontations face à la Namibie et Madagascar, le groupe a dû passer de 31 à 25 joueurs. Deux matchs capitaux qui nous attendaient avec l’objectif de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe. La compétition convie en effet douze équipes d’Afrique divisées en quatre poules de trois équipes. À l’issue de nos matchs face aux Namibiens et aux Malgaches, deux nations se qualifieraient pour la suite de la compétition.

Une victoire face à la Namibie et une défaite contre Madagascar, quel est le bilan de l’équipe ?

E.C : La victoire face à la Namibie reste exceptionnelle, nous avions vraiment ciblé cette rencontre et préparé en conséquence. De notre côté, on avait tout à jouer et rien à perdre. La pression était sur eux. Et puis au coup de sifflet final : l’explosion de joie, la fierté d’avoir réalisé cet exploit. La fierté de se frotter au niveau international, de battre une équipe habituée à disputer la Coupe du Monde, d’affronter des joueurs iconiques comme le capitaine PJ Van Lill.

Logiquement, la Namibie s’est imposée pour son deuxième match face à Madagascar sur un score fleuve de 52 à 10. Après cette rencontre, nous savions qu’il nous manquait un point pour se qualifier. Chose faite malgré cette défaite 19 à 24 avec un point de bonus défensif accroché dans les dernières minutes de la rencontre. Je pense que nous avions accumulé beaucoup de fatigue après la débauche d’énergie laissée lors de notre match à la Namibie. Personnellement, c’est une expérience inoubliable humainement et sportivement.

Quelle est la prochaine étape pour la Côte d’Ivoire ?

E.C : Déjà, nous allons nous rassembler plus souvent afin de bien préparer notre quart de finale face au Zimbabwe qui aura lieu en septembre 2022 ! Notre objectif reste la qualification pour la prochaine Coupe du Monde en France et pour cela, nous devrons remporter le quart, la demie et la finale de cette Coupe d’Afrique des Nations. En cas de revers en finale, nous aurions toujours une ultime chance de qualification dans le tournoi de repêchage.

D’habitude tu évolues au poste pilier, là tu as disputé les deux rencontres comme talonneur. Quel poste préfères-tu ?

E.C : (Rires) Avant ces matchs-là, j’avais déjà dépanné à quelques reprises au poste de talonneur en Espoirs donc je ne découvrais pas le poste. Ça reste un poste de première ligne avec le même travail et les tâches obscures, même s’il y a un peu plus de responsabilité. J’ai bien aimé.